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À Washington, pour défendre la démocratie et la place stratégique de la Nouvelle-Calédonie

Parce que les États-Unis sont des alliés de longue date – avec qui la Nouvelle-Calédonie a partagé des moments forts lors de la Seconde Guerre mondiale – nous avons toujours considéré qu’il était légitime et utile de sensibiliser les responsables américains à l’avenir de notre territoire, à ses réalités, et aux conséquences géopolitiques que pourrait avoir l’issue de la crise institutionnelle actuelle.

Dans cet esprit, Nicolas Metzdorf et Nina Julié se sont rendus à Washington pour y porter la voix des Calédoniens attachés à la démocratie.

Nous avons été reçus avec attention et intérêt notamment par le député Ed Case, élu de Hawaï, membre du Congressional Pacific Islands Caucus, par le conseiller à la sécurité dans le Pacifique du Président, par des représentants du Département d’État (ministère des affaires étrangères), par plusieurs ambassadeurs en poste à Washington, représentant notamment des pays de la région Pacifique, ainsi que par plusieurs experts des think tanks spécialisés dans les enjeux stratégiques de l’Indo-Pacifique. Au total 13 rendez-vous.

Nous avons pu exposer sans détour la situation politique, sociale et sécuritaire actuelle de la Nouvelle-Calédonie. Ces échanges de haut niveau ont confirmé une réalité : la Nouvelle-Calédonie n’est pas invisible aux yeux des grandes démocraties.

Trois messages essentiels ont été portés à nos interlocuteurs :

• La Nouvelle-Calédonie est un territoire stratégique dans l’Indo-Pacifique. Sa position géographique, ses ressources de nickel (25% des ressources mondiales), sa biodiversité et son immense zone économique exclusive en font un acteur clef dans le Pacifique.

• La crise institutionnelle actuelle expose le territoire à un risque d’ingérence extérieure. L’exemple récent de l’Azerbaïdjan sur notre sol l’a démontré. Demain, ce pourrait être la Chine, dont l’influence s’étend dans le Pacifique, au détriment des équilibres démocratiques.

• L’avenir de la Nouvelle-Calédonie aura des conséquences directes sur l’équilibre de la région. Nos partenaires doivent en être pleinement conscients.

Nos messages ont été reçus avec beaucoup de sérieux. Les responsables rencontrés ont manifesté un réel intérêt pour la situation en Nouvelle-Calédonie, dont ils mesurent désormais mieux les enjeux locaux et régionaux. Ils ont salué la clarté de notre démarche, le courage de notre positionnement et la volonté exprimée de défendre les valeurs démocratiques dans un contexte aussi complexe. Cette écoute attentive confirme que la Nouvelle-Calédonie peut trouver un écho auprès des grandes démocraties..

Dans le contexte institutionnel actuel, il nous semble opportun d’établir des liens directs avec les grandes démocraties, celles avec qui nous partageons des valeurs fondamentales : liberté, souveraineté populaire, respect de l’ordre républicain. C’est dans cet objectif que ce déplacement a été organisé en collaboration avec l’ambassade de France et le ministère des Outre-mer.

Nous comptons d’ailleurs poursuivre cette démarche en nous rendant prochainement à Canberra, afin de poursuivre le dialogue avec nos alliés dans la région.

La France reste un partenaire central. Mais l’attention désormais portée à la Nouvelle-Calédonie par plusieurs puissances internationales lui impose une responsabilité nouvelle dans le Pacifique : celle d’assurer l’équilibre régional.

Dans cette perspective, la stabilité de la Nouvelle-Calédonie doit être un pilier de la stratégie indo-pacifique portée par le président Macron si la France veut rester un acteur influent dans la région.

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